jeudi 2 juin 2011

Car mon pis et mon mieux sont les plus déserts lieux. (Marie Stuart)


Il est des femmes -casque: leurs cheveux,
leur événtail: funeste et délicate........
nous dit  Tsvétaïeva qui déclare:
"je ne vis pas sur mes lèvres et qui m 'embrasse passe à côté de moi"
C'est entendu Marina.

samedi 30 avril 2011

Quand la bouche dit oui, le regard dit peut-être (V.Hugo)

Merci, chère Christine, d'avoir penser à moi en m envoyant cette photo.
baci

Nice to be dead

exposition henri Barande à l école des beaux Arts.
oui, le titre a été emprunté à une chanson d'Iggy pop, "nice to be dead, nice to be underground"..
L'artiste suisse, millardaire, fin léttré, cultivé et poête, nous dit le dossier de presse, choisit des images pour être agrandies sur la toile. assez dubidative sur le choix, une chaussure de femme à talon, un manuscrit egyptien ancien,....L'oeuvre originale est projetée sur la toile et les couleurs reconstituées en acrylique, sont posées manuellement. Résultat des courses, aucune trace de pinceau, genre sérigraphie, du lisse, de l imatérialité, de la distance, un même format: 2m15, plafond lumineux blanc, sol plastifié blanc.
la seule "pièce" interressante de cet endroit est michel le gardien. En camailleu de bleu, figure à la glenn gould, sa figure féconde et son regard rêveur sous ses lunettes bleues anime cet espace morbide de quelque chose de vivant. merci, thank you, obrigado.
"cultivez votre étrangeté légitime, par pitié, Cher Michel.


Michel le gardien alive.

samedi 16 avril 2011

Ah biquette biquette........

Ah qu'elles sont mignonnes mes biquettes, gambadant de ci -delà,sereines et enjouées. pour un peu, elles nous feraient oublier l'instabilité du Monde, les guerres incessantes, les rivalités bestiales, la dépression franco-française, l'agressivité pernicieuse, la télé-réalité.
Impose ta chance, serre ton bonheur, va vers ton risque, A te regarder, ils s habitueront ..Mes enfants en ont fait leur devise.
Allez galinette! viens Spirou! montrez nous la voie!

La femme est l'avenir de l'homme


Léa 18 mois a enchanté notre voyage en TGV. Le "carré", 2 places face-à-face, nous permet plus d'espace et surtout de faire le voyage  de manière plus agréable. Nous étions quatre femmes face à face et léa, un poupon de 18 mois au sourire angélique,vivante, alerte, a fait le lien entre nous. De l 'empathie, de la tendresse, elle a capté notre attention pendant les 5 heures du voyage. des regards d'enfant, de femme, de mère,des discussions évidentes, on refait le monde, simplement, délicieusement.
qu'aimes tu chez les autres?nous questionne Nietzsche, - Mes espérances.

lundi 14 mars 2011

Une déléctation sérieuse: au coeur du Berry,la maison de George Sand à Nohant.

C'est une façon de correspondre à travers les murs avec les morts. Tous les esthétismes ont leur pathologie.
Celui des vieilles demeures tient dans le fait qu'il a plus de plaisir à ne les voir qu'une fois qu'à les aimer toute une vie.
C'était la maison d'une femme seule. En tant que telle, elle ne pouvait qu'être très fréquentée par les hommes. Ceux-ci supportaient plus ou moins bien leurs rivaux,mais leur génie donnait de la grandeur aux querelles de la jalousie. Jamais demeure ne réunit autant de gens aussi exceptionnellement doués que Nohant. Liszt et Marie d'Agoult, Balzac et Théophile Gauthier, Delacroix et Tolstoï, Musset et Chopin.
Dès que l 'on pénètre dans la maison, l'escalier tournant , au centre d'une cage cylindrique aux murs peints en trompe-l 'oeil de nuages roses et gris, est un départ pour le rêve. On comprend tout de suite qu'une femme très entourée pouvait faire appel, à des artisans que ses amants imaginatifs dirigeaient: on ne veut pas entendre le bruit du piano de Chopin dans le salon, alors on insonorise tant bien que mal les portes, mais cela se voit, alors on badigeonne à la peinture à la colle et l'on dessine à main levée les rechampis de boiseries imaginaires. Qui les dessine?Un ami? Delacroix? Le petit théâtre est né ainsi du bricolage et du rêve.On joue la comédie à Nohant, chacun écrit des pièces, Maurice Sand les lit et fait danser des marionnettes. Liszt , Gauthier et Balzac ont leur mot à dire. Chopin rit,c'est un enfant, il a horreur du grand air et tous les jeux d'intérieur lui plaisent. Au rez-de-chaussée, derrière la porte capitonnée, la salle à manger
lambrissée. la table est restée mise sous le lustre de Venise, avec sur le assiettes, les cartons des invités: Gauthier, Tourguéniev, Chopin, le Prince Napoléon dit "Plon Plon".
le bureau de George, elle travaillait jusqu'à l 'heure du déjeuner est tendu de toile de jouy rouge. Elle écrivait sur une planchette rabattue du mur, elle y dormait aussi, dans un hamac.. Jules sandeau, dans les années 30, l'y rejoignait en sautant par la fenêtre, mr Dudevant l'ayant chassé par la porte.
c'est vers la trentaine, que George sand découvrit qu'elle ne pouvait être amoureuse que d"un homme-enfant". elle eut la chance, en Musset et Chopin, les deux grands amours de sa vie, de trouver l'enfant allié au génie.
Georges sand avait besoin d'amour pour écrire, elle ne le trouvait que chez des êtres plus fragiles qu'elle.
Elle était un bourreau de travail et jamais la passion ne lui fit perdre de vue ce qu'il y avait de nécessaire pour un créateur: le travail. J'ai travaillé tout la journée disait Musset au début de ses amours, le soir j avais fait des vers et bu une bouteille,elle avait bu un litre de lait et écrit un demi volume.
Chopin, elle l aima la première, elle avait 35 ans. Il était fragile, aristocratique dans ses manières et dans ses attentions, dans sa musique passionnée, il ne supportait pas la vulgarité. frêle, ne dépassant pas les 44 kilos, tout son jeu pianistique s'en ressentait." Il voulait toujours Nohant et ne supportait jamais Nohant"
écrit George Sand. Chopin aimait en elle son goût musical.; à l 'époque où Liszt venait à Nohant, elle s'installait sous le piano pour entrer dans la musique, avec Chopin, elle était une fine écouteuse. pour preuve ces mots de Chopin:"Je ressens un mal au fond de mon être, les yeux d'Aurora sont voilés. Ils ne brillent que quand je joue; alors le monde est clair et beau...Mes doigts glissent doucement sur le clavier, sa plume vole sur le papier, elle peut écrire en écoutant de la musique."Quand chopin ne trouvait pas l 'inspiration, elle l 'encourageait:"Allez, Allez, doigts de velours""ce ne sont que des ombres" disait-il et Delacroix ironisant"ce ne sont que des reflets"...En le contraignant à moins aimer, à travailler davantage, a défaut de l'homme, elle servit son génie. Après leur brouille, George mutila tous les souvenirs de Chopin, jusque dans l architecture, il ne resta plus à Nohant la chambre où ils se sont aimés, à la place, un cabinet de minéralogie, couvert d'étagères de pierres.
Georges Sand mourut a 72 ans, on l'enterra au cimetière attenant au chateau. flaubert écrira"Pauvre Chère grande femme! il fallait la connaître comme je l ai connue pour savoir tout ce qui avait de féminin dans ce grand Homme, l'immensité de tendresse qu'on trouvait dans ce génie".
Chopin s'éteignit le 12 octobre 1849, on joua a sa demande la sonate en sol mineur durant son agonie qui dura 4 jours.Son dernier amour arriva de Nice, Denise Potocka et chanta l'hymne à la Vierge de Stradella et un psaume de marcello. certain témoins assurent qu'avant de perdre la parole, Chopin a balbutié" elle m 'avait toujours dit que je mourrais dans ses bras". Une symphonie des murmures.


mercredi 23 février 2011

Developpez votre étrangeté légitime!

Relevé dans "la petite fadette" de George Sand cette affirmation que je fais mienne: Ds les temps ou le mal vient de ce que les hommes se méconnaissent et se détestent, la mission de l 'Artiste est de célébrer la douceur, la confiance, l'amitié , et de rappeler ainsi aux hommes endurcis et découragés que les moeurs pures, les sentiments tendres et l'équité primitive sont, ou peuvent être encore de ce monde.....
"je n'ai pas la sainteté infuse avec la vie, mais j'ai la poésie comme condition d'existence , nous dit-elle encore,et tout ce qui tue trop cruellement le rêve du bon, du simple, et du vrai, qui seul me soutient contre l'effroi du siècle, est une torture à laquelle je me dérobe autant qu'il m'est possible."
C'est de saison , non?

mardi 22 février 2011

Debout devant la Beauté!


IL m 'avait écrit "j'y suis" accompagné de cette photo prise depuis la terrasse du palais Borromée.
la folie d'une famille plus que d'un homme. Trois siècles de patience pour créer le Paradis.
Un  Palais posé sur une île; une île qui a grandi autour d'un palais, sur un lac, le Majeur. De style baroque, fastueux,contrastant avec le cadre ô combien romantique qui l'entoure. De ses fenêtres on aperçoit la côte, l'île des Pêcheurs, leurs barques sur la rive de l'Isola Bella. Le domaine des Borromée est resté isolé du monde Moderne et je suis chez moi, à Isola Bella. Cette terre fabuleuse où fleurissent les citronniers parut un lieu exceptionnel à Goethe et à Wagner. Celui-ci y séjourna après son aventure avec Mathilde Wesendinck: comme je connaissais déjà l 'endroit écrivait-il je renvoyais le jardinier afin d'être seul..j ai retrouvé le calme et l'appaisement...sensation merveilleuse...Tristan était terminé et Wagner travaillait à Parsifal, et peut-être Isola Bella lui inspira-t-elle le thème du jardin enchanté de Kundy.
Umilita, Umilite, telle est la devise des Borromée, inscrite en buis et en graviers blancs alors que les appartements intérieurs sont d'un faste éblouissant!!
Pour la petite histoire, Napoléon y séjourna en Maître et le tableau qui orne sa chambre nous rappelle les soirées et les bals magnifiques.
Et les grottes! aux volutes baroques, motifs dissymétriques, enchaînement de motifs inattendus. le mobilier meublant les niches fut dessiné pour chacune d'elle, en coquillage et en rinceau, des coraux noirs ou blanc mêlés à des madrépores, une vraie symphonie italienne!Et j'en passe! stalactites de cristal de roche, faïences de Bayreuth et des bras tendus pour tenir les torchères! comme dans la Belle et la bête de Cocteau!
Attendez, respirez! Voici le jardin des fées, celui des "hespérides"?? Un jardin en terrasse adossé à un grand fronton de pierre de 37 mètres, agrémenté de fontaines orné de statues allégories du lac majeur, et à son sommet, la licorne des Borromée, chevauchée par un génie surplombant messieurs les paons par centaines, faisant leurs roues et se posant sur les poings des statues des Dieux; Non, vous ne rêvez pas ou plutôt oubliez tout cela, c'est un songe....Il a fallu  monter dix étages de pierre pour contenir terre et plantes, des fleurs gobe-mouches, des philodendrons en pleine floraison en mai comme ceux que l'on peut voir dans les jardins anglais.
Dois-je vous parler des arbousiers, des tamaris, théiers, caféiers, saponaires, strophantus, arbre à pain et des sensitives dont les feuilles se referment quand on les touche? Le tournis avec les cyprès, les lotus et les papyrus d'Egypte,des magnolias de chine, que dis -je, des Matesequoia glyptostroboides, azalées....et un pinus montezumae et vous achevez avec le jardin mosaïque en bois taillés, le jardin d'amour, le sabbat des qualités, celui de l'"extase des coeurs extasiés qui se consentent l'un à l'autre et consentant ,se retrouve chacun en soi même"?. pour l'éternité? je meurs...........Rideau.




Isola Bella le paradis

samedi 19 février 2011

Les bonheurs ont l'esprit grégaire, les malheurs aussi du reste.

Repéré chez Guy Debord cette déclaration:
"Dans le petit nombre de choses qui m'ont plu, et que j ai su faire le mieux, c'est boire, quoique ayant beaucoup lu, j 'ai bu davantage...J 'ai écrit beaucoup moins que la plupart des gens qui écrivent mais j 'ai bu beaucoup plus que la plupart des gens qui boivent".
sourire.

jeudi 17 février 2011

10 Fevrier Charles Baudelaire.




"CE QUI EST CREE PAR L 'ESPRIT EST PLUS VIVANT QUE LA MATIERE"



Baudelaire par Gustave Courbet



Baudelaire «Tout enfant, j'ai senti dans mon cœur deux sentiments contradictoires : l'horreur de la vie et l'extase de la vie.»


La BEAUTE




Je suis belle, ô mortels! comme un rêve de pierre,
Et mon sein, où chacun s'est meurtri tour à tour,
Est fait pour inspirer au poète un amour
Éternel et muet ainsi que la matière.

Je trône dans l'azur comme un sphinx incompris;
J'unis un coeur de neige à la blancheur des cygnes;
Je hais le mouvement qui déplace les lignes
Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris.

Les poètes, devant mes grandes attitudes,
Que j'ai l'air d'emprunter aux plus fiers monuments,
Consumeront leurs jours en d'austères études;

Car j'ai, pour fasciner ces dociles amants,
De purs miroirs qui FONT toutes choses plus belles :
Mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles !



Charles Baudelaire habita l’Hôtel de Lauzun, œuvre de Louis Le Vau, 17 quai d'Anjou, devenu Hôtel Pimodan en 1843.
La poésie n'était qu’un moyen de parfaire le dandy qu’il voulait être: un surcroît d’élégance comme de copier la redingote bleue à boutons d’argent de Goethe ou d’avoir comme maîtresse “cette bizarre déité brune comme les nuits” qu’il invite à se baigner dans la Seine. Alors que son propriétaire le baron Pichon lui repproche de faire du bruit, il répond: “je vous donne ma parole, Monsieur qu'il ne se passe rien d'extraordinaire, je fends du bois dans le salon et je traîne ma maitresse par les cheveux comme tout le monde”.
Ganté de rose, nous dit Nadar, il marchait par saccade comme s’il évitait des oeufs. Criblé de dettes, humilié par sa famille, il sollicita un fauteuil à l'Académie alors qu'il était inconnu. Vingt ans après, il calculait ce qu'il avait gagné: un franc et soixante-dix centimes par jour...
Syphilitique, il se donna un coup de couteau en 1845 en écrivant que “le suicide est le seul sacrement de la religion du dandysme”.
On dit ensuite que Baudelaire dormit sur les bancs et changea de style “c'est ma grande maladie de l’horreur du domicile écrira-t-il.
De tout temps, son aspect a frappé ceux qui l’ont rencontré. Comme un script de film:
-1840-1841: il a 20 ans. Pas un pli de son habit qui ne soit raisonné. Costume noir toujours le même, mince, le cou dégagé, une canne à pommeau d'or à la main
-1843: taille moyenne, tout de noir vêtu, main gantée rose pale. Chapeau superflu de par l’abondance de la chevelure noire jusqu’aux épaules, dixit Nadar.
-1845: cheveux coupés très ras, yeux couleur tabac d'espagne, soyeuse moustache, paletot noir, pantalon noisette, bas blancs, escarpins vernis, le tout extrèmement propre nous dit Théophile Gautier.
-1848: chevelure presque rasée, souci persévérant de ses mains
-1852: patelot comme un sac, souriant peu
1847: il a 36 ans, une vraie toilette de guillotinné, sans cravate, col nu, tête rasée
1867: 46 ans, année de sa mort. Deux yeux que l’on n’oublierait plus. Lèvres sérrées et amères, una aspect presque sacerdotal nous dit Théophile Gautier.
À 43 ans, il est frappé d’aphasie et ne bégaye plus qu'un seul nom: Crénom! meurt le 31 aout 1867.
On l’enterre à Montparnasse sous un coup de tonnerre stupéfiant.
“L’incident que tu me racontes à l’entrée du corps de Baudelaire au cimetière, de son cercueil battu par le vent, couvert de feuilles détachées m’a profondément remué... comme toi, j’y trouve une grande poésie” nous dit un de ses amis.
On aurait pu empreinter à mon coeur mis à nu cette éptitaphe: j ai cultivé mon hystérie avec jouissance et terreur... alors que la plaque sous laquelle repose Baudelaire est consacrée à son beau-père, le Général Jacques Aupick... ancien ambassadeur... membre...
LA FRANCE A HORREUR DE LA POÉSIE, écrivait Charles Baudelaire... prémonitoire.

Photo de la tombe de Baudelaire ___ Montparnasse

dimanche 13 février 2011

14 fevrier fête des amoureux


Il est plus facile de mourir que d aimer c est pourquoi je me donne le mal de vivre mon amour
(Terzieff citant Aragon)

samedi 5 février 2011

3 février 2011 "happy rabbit"


C'est l'année du lièvre.


2 fevrier 2011

Absurdités Authentiques,
Un mot sur douze en français, commence par un A et au XIX siècle un A surmonté d'un trait horizontal, inscrit sur une maison, signifiait un abonnement au balayage,
Boileau a été attaqué pour avoir écrit un vers avec 5 A consécutifs: traçât à pas tardifs un pénible sillon", il ne connaissait pas l'acéthylène, le pauvre!


lundi 31 janvier 2011

Dimanche 30 janvier INFORMATIONS IMPORTANTES.




Sans la lettre I, le verbe Aimer deviendrait Amer.

Platon affirmait que le son du I exprimait des choses subtiles et pénétrantes, ce qui expliquerait sa présence dans des mots comme aiguiser inciser, s'immiscer,filtrer...
Chez plusieurs peuples de l antiquité, la lettre équivalente à notre I désignait la divinité,l'immutabilité, la vérité,la bonté,la perfection,et la création.
au faîte de la croix, les lettres INRI signifient Iesus Nazarenus Rex Iudaeorum (Jésus de Nazareth, roi des Juifs)
En esperanto,l'infinitif se termine toujours par la lettre I
La lettre I peint tout ce qui est joli, petit, gentil
Le point sur le i est une invention relativement récente (7 siècles). L'ajout du point permettait de mieux repérer cette lettre, sans la confondre avec le jambage de la lettre voisine.
De la sorte qu'un mot comme inuinium, "impassible"serait constitué en calligraphie médiévale de 11 petits traits verticaux donc illisible.
"Celui que l 'on regarde et que l'on ne voit pas"dit Tao-Te-King, se nomme I
Celui que l'on écoute et que l on n'entend pas se nomme HI
Celui que l'on cherche à toucher et qu'on ne peut saisir se nomme OEI. C'est pourquoi c'est un Chaos, une confusion,qui ne fait qu'un.
C'est ce qu'on appelle, la loi du Tao.
Bon qu'elles sont les 2 lettres qui s'appliquent le mieux aux gens qui ne sont pas bêtes? ID.
Bye bye.

vendredi 28 janvier 2011

26 janvier 2011


Le Salon B
c'est une boutique spécialiste du foyer de cheminées, au 86 rue du cherche-midi, tenue par Françoise une sympathique rousse tirée d'un film de Walt disney.
cette dernière habitait enfant dans un immeuble du 11 eme arrondissement de paris, occupé à l 'étage supérieur par un couple de marchands de Bonbons.
Extrèmement créatifs et très manuels, ce couple inventait des réceptacles de toutes sortes pour présenter leurs gâteries: passementeries, plumes, moulages, verreries tout y passait avec une grande poésie et un gôut du raffinement très exigeant.
Notre françoise a racheté les lots et présente aux milieux d'un âtre réchauffant, des chenêts, des pares- cheminées anciens, une multitude d'objets drôles et surprenants.
Double plaisirs de l'époque dont aurait raffolé Jacques Brel. 

figurines en papier maché

mardi 25 janvier 2011

7 Janvier 2011



EXposition Louise Bourgeois: Moi, Eugénie Grandet. à la maison de Balzac.
"sentir, aimer, souffrir, se dévouer sera toujours le texte de la vie des femmes" ecrit Balzac.

La première chose que l'on aperçoit dans cette colline de Chaillot, en franchissant le portail de la maison de Balzac rue Raynouard, est ce batiment sur la droite d'Auguste perret, l'architecte du théâtre des Champs Elysées entre-autre.
Un joyau architectural en béton armé de 10 étages, siège de l'Union internationnale des architectes.
Pouillon y a installé son agence qui sert de salle de sport depuis 198O

Au 7 eme étage logeait Auguste Perret et  l'appartement  est resté in situ, avec meubles et agencement.
il se visite sur rendez-vous au 0145243688.







Eugénie Grandet, c'est moi" disait Louise Bourgeois.
Une suite de 16 tableautins, collages, ex voto, reliquaires qui évoquent le temps qui passe. La patience de l'herbier,, l'humilité des ouvrages de dames,avec perles et boutons, fleurs artificielles, des petits tableaux comme des mandalas, des prières, de support et d'émotions.Louise signe LB, monogramme brodé,marque d'un trousseau??
Qui phagocyte l'autre?
Victimes de la manipulation et de l'arrogance d'un père, Eugénie et Louise le furent toute deux. Louis Bourgeois n 'est pas un simple avare, Grandet non plus. L'argent est le moyen autant que le but de leur domination, despotes domestiques doublé d'un opportunisme cynique.
On y retrouve la pensée de Bachelard et de sa pôétique de l'espace, dans le thème récurrent de la maison: celle décrite par Balzac, dans Eugénie Grandet, sa propre maison, "la maison de Balzac", ou se situe l'exposition,et enfin le thème de la maison, sans cesse developpé,dans l'oeuvre de Louise Bourgeois.La maison est le theâtre des constructions psychiques qui se forment dans l enfance et impriment leur marque indélibile;les bruits, les tiroirs, les coffres où Joséphine Bourgeois , la mère rangeait ses tapisseries anciennes,.
Chez balzac, la maison Vauquier des Pérignot, du sieur Crevel dans la cousine Bette, celle qui dévoile la lignée,l appartenance. ceci pour dire qu'à l'époque de la jeunesse de Louise Bourgeois, Eugénie Grandet faisait partie de ce qu'on appelle en anglais  common knowledge, un monde perdu, présent et constamment ravivé dans l'oeuvre de LB.
Louise Bourgeois,est fascinée par les stratégies"des moins aptes" à assurer leur survie, son goût de la contradiction,sa grande constance, sa reconnaissance tardive, sa rigueur formelle, son  exceptionnelle longévité, en fait un cas a part de l'histoire de l'Art.
Maintenant disparue, le retour de cette expatriée de génie, dans la maison d'un de ses maîtres, un air de province française, pondéré, ralenti que seul le bal des mésanges dans les orangers du Mexique du jardin vient troubler . Silence,  recueillement, empathie extrème que l'on ressent pour cette immense  artiste.La boucle est bouclée.
( A noter un magnifique portrait de Louise Bourgeois par mon ami Alex van Gelder dans le bureau de Balzac: mumbling- Beauty 2009)





L'émotion ne me quitte plus, en franchissant la porte de la galerie Gilbert Brownstone, rue St gilles qui présente les photos touchantes de Sarah N, la fille de l'architecte jean Nouvel.
cette adolescente de 16 ans, photographie avec aplomb et confiance, malgré son handicap moteur,des choses et des gens, un monde à elle, telle qu'elle le ressent avec poésie et créativité: "chose inouie, c'est en dedans de soi que l'on peut voir en dehors" nous dit V.Hugo. la preuve.
Et puis Jean Nouvel franchit la porte, comme un Aristide Bruant, de noir vêtu,dans sa cape, élégant, si timide, si humble devant les travaux de son enfant que les larmes nous montent aux yeux. une leçon d'amour.
"je suis le premier à avoir vu et pu comprendre les photographies de Sarah N pour deux raisons simples, j ai appris à regarder une image et je suis son père..........j ai jugé que je devais partager ces témoignages cachés qui prouvent une telle volonté de parler aux autres............j aimerai que le public ait la décence de ne pas renvoyer Sarah N dans l'obscurité et le silence de la condition dont elle a fait l'incroyable effort de s'extirper.  c'est entendu, on te suit chère sarah N....et on t'embrasse.

dimanche 23 janvier 2011

3 Novembre 2010



Vu  abandonné dans une cabine téléphonique du bd Montparnasse ce livre de Blaise Cendrars la vie dangereuse.
je l 'ai emprunté y voyant cela comme un signe prémonitoire...
dangereuse, certes mais si belle....
page 140: c'est par le loisir que j 'ai en partie, grandi- à mon grand détriment; car le loisir sans fortune, augmente les dettes, les avanies résultant des dettes; mais à mon grand profit, relativement à la sensibilité, à la méditation et à la faculté du dandysme et du dilettantisme. Les autres hommes de lettres sont pour la plupart, de vils piocheurs très ignorants..c'est une notation de Baudelaire que BC a fait sienne. 
L'homme n'est pas fait pour travailler, d'ailleurs cela le fatigue....

20 Octobre 2010

Lors d'un cours séjour à beaumont en Auge, ville de Pierre Simon Laplace, découvreur de la stabilité de notre système solaire en 1749, cette pancarte:


Interdit aux chiens .... les chiens ne savent pas lire !


5 octobre 2010



Une visite nocture a l 'exposition sur l'indonésie au Musée Branly.A noter, l'exceptionnelle composition de la nature d'automne, imaginée par Pascal Clément, le jardinier-paysagiste-poête.
la poésie de la tour eiffel comme un phallus doré dans l'opacité de la nuit parisienne.
La tour comme un phallus doré

3 Octobre 2010


Ecouté une sonate funèbre de Chopin par  hélène Grimaud, qui résume son art à l'universalité des messages que produit la musique: offrir un asile à la pensée de toute l 'humanité qui se meurt ce que disait dejà Novalis, en 1780: l abandon de l homme moderne est tel que seul le poête est à même de ramener l'humanité chez elle.
et de regarder Rubistein , volubile à 8o ans, qui joue Chopin comme si c'était inné, avec jubilation et facilité, " toute ma vie j'ai été collectionneur d'éternité", une leçon magistrale de savoir vivre, de savoir aimer la vie sans condition: Je n ai jamais rencontré quelqu'un d'aussi heureux que moi!  yen a qu'on du bol.

30 septembre 2010


Visite du collège de france crée par François 1er (encore lui ) en 155O.
"Docet Omnia", la vocation a tout enseigner, avec ses 56 chaires autour de l'idée d'une recherche libre.
Des noms célèbres, bourdieu, F chalgrin, albert guibert, et pierre-Gilles de gennes, que j affectionne particulièrement connaissant ses dessins et son humilité.
Au sous sol, un bronze de Moreau Vauthrin " le jeune pascal résolvant un problème "  nous rappelle que nous somme dans le temple de la transmission des savoirs et c'est assez émouvant.
A noter que dans la salle imposante des professeurs, l'horloge rouillée s'est arrêtée à Midi-Vingt: pause déjeuner!!

27 Septembre 2010



Exposition: les Medicis

pour la petite histoire, la Banque Médicis, est fondée par Cosme l'Ancien qui lance la dynastie Un projet de vie qu'il souhaite léguer à la postérité. Au fil des générations, les Medicis, achètent des vases antiques, des plumes d'indiens, passent commande à Michel-Ange et Boticcelli.Stoppee par Charles VII, la collection reprend de sa prestance et de son exceptionnelle qualité avec Jean de Medicis devenu pape sous le nom de Léon X. françois 1er y crée son studiolo, bel écrin de choses rares et précieuses.
La dynastie assoie son rayonnement par les femmes, assez moches, vu les tableaux représentés: catherine, férue d'astrologie,(voir la tour de catherine de médicis à la bourse du commerce de paris) et Marie future femme d'Henri   IV en 16OO.
Au XVII eme les Medicis s'interressent aux sciences et protègent Galilée qui leur dédie des étoiles puis c'est le déclin.
Ame damnée cire polychrome ebene et bronze 1691

Une réflexion sur le temps qui passe, sur l'intérêt d'une telle collection et de se dire que l'Art et L'argent peuvent faire bon ménage quand  ces derniers nous ramène la vérité dans la sensation et la probité dans l'émotion. Les objets prennent leur signification passagère, les tableaux déroulent la grâce d'une association mystérieuse aux accords infinis.
Ame au purgatoire cire polychrome ebene et bronze 1691

Une sympathie universelle nous cherche le coeur, alors tout en nous devient participant du rythme absolu où se développe le phénomène complet du Monde.( a noter un beau recueil de chanson du maître du codex squarcialupi XV eme s )