mardi 29 juin 2010

Disparition de WU GUANZHONG mon peintre fétiche - "Arrivée de toujours qui t'en iras partout"


il aurait fait un beau couple avec louise Bourgeois.....


Mon ami Xiao m 'apprends la disparition hier du grand peintre chinois Wu Guanzhong.
je me souviens du choc que j'ai ressenti lorsque j'ai vu ses toiles exposées au musée des Beaux Arts de Shanghai: De la peinture abstraite, des jets d'encre de chine léger, des pluies de couleurs à la Miro, une douce émotion mêlée à l 'assurance du trait du pinceau que nous rapporte si finement Shitao dans son traité du pinceau du moine citrouille-amère. rien des sujets traditionnels de la peinture chinoise: La montagne, les pins, le ciel, l'eau.
Son séjour à l'Ecole des Beaux Arts de paris dans l'Atelier de JM Souverbie en 1947 y est sûrement pour quelque chose et l'on retrouve dans la peinture de Wu Guanzhong l 'influence de l'école de Paris. A son retour à pékin, 3 ans plus tard, sa peinture n'est pas appréciée, et surtout pas comprise.
En 1972, lors de la Révolution culturelle qui plongea le pays dans une décennie de chaos, Wu Guanzhong n'échappa pas à la chasse aux représentants de la bourgeoisie et fut envoyé dans un camp. Il se remit à peindre à la fin de la révolution culturelle mais ne présente sa 1 ère expo qu'à l'âge de 59 ans.
EN 1992, il devient le 1er artiste chinois à avoir des oeuvres exposées au British Muséum de son Vivant. il s'est éteint à 9O ans.


Adieu Riga



 Quelles sont les lettres les plus préssées?? réponse "JV"
je prendrais mon temps, donc.


C'est lorsque j'ai  vu  MB danser "valse fantaisie" qui avait été crée en mai 2009 à l'opéra de Riga,que j 'ai compris qu'il m'avait devancé:
je ne serais pas celle qui le ramènerai à Riga...
Après le spectacle, nous étions une vingtaine, guettant la Sortie de MB. J avais à la main le très joli livre de S.Dovlatov "Brodsky et les autres"
afin d'essayer d'engager une discussion avec le danseur étoile sur cette fameuse Phrase dite par JB dans ses entretiens...voir le blog




Des femmes surtout, de tout age, une photographe, une étudiante polonaise, une retraitée, un jeune homme anxieux, nous étions tous réunis, en attente, une heure , deux heures, pour voir notre idole.
C'est qui Brodsky??me demanda t-on en voyant sa photo sur mon livre. Il s'en suivit un colloque sur la poésie Russe, sur le combat de JB, ses idées, son intuition extraordinaire, sur Pouchkine et st Petersbourg......
Et soudain, MB surgit, coiffé d'un panama jaune soleil. je me précipite il me regarde d'un oeil bleu cobalt-peter-o-toolien-kaus-kinskien, et me signe sous sa photo de jeunesse, visiblement ému, mais très énervé.
"la troupe s'engage derrière moi, mais il disparait rapidement....comme un mirage.
Brodsky disait en parlant de lui :c'est tout simplement une métaphysique du corps qui dépasse largement le cadre de la danse

Evidemment.

dimanche 20 juin 2010

Goethe a dit à propos de la contemplation esthétique que le particulier devient universel...


le lavabo de groucho
Le 18 Juin
Partie de bon matin en gazelle- cipède vers mon cours de gym sous un ciel charbonneux et un vent frileux.
A l angle de la rue de rennes, deux hommes se sont fait une "niche", sous les baches en plastiques de la fnac en travaux.
l un d'eux prenait sa température(;;;) avec un thermomètre, l' autre actionnait avec  une pince, la bouche du caniveau où l 'eau s'est mise à jaillir.
Ainsi, il a pu se raser, a genoux sur le trottoir, hyper fréquenté, se laver les dents avec une décontraction incroyable. On aurait dit une séquence des groucho
Marx tant ils semblaient complices, rigolards, insensible à l agitation du corner.(c'était à l angle d'une rue)

A 100 Metres, un préfet en tenue des grands jours lisait l 'appel du 18 juin, sur cette place du même nom, dans l' indifférence générale..
En descendant le boulevard , je ripe à droite et tombe sur Depardieu himself attablé chez "Joséphine". Un salut de la main, il est humain cet homme là.
En vrac, Capucine, me donne des nouvelles de Stella , sa grande amie: "elle a fait une lipo-succion hier elle s'en est pas mal sortie" stella, 16 ans, est en stage pro obligatoire en chirurgie plastique......la veinarde.
Iris part à son épreuve de bac en disant:"baudelaire, je l'aime, je l'aime" il parle de la mélancolie de manière magnifique!!
matinée  coquace, j attends la suite avec sérénité.

dimanche 13 juin 2010

"Vivre est la chose la plus rare du monde,la plupart des gens ne font qu'exister" (O.W)






"le bonheur est une aptitude" dixit mon père.
Lu dans les chroniques et reportages de Colette journaliste, cette lettre qui m a ému et dont je rapporte ici les tenants en espérant que quelqu'un fera de même et que dans Cinquante ans, cent ans, on se dira encore: les veinards......

"Madame Colette, je ne sais pas pourquoi je vous écris, et vous trouverez que je n'ai pas grand choses à vous dire.Je n'ai rien d'une aviatrice, ni d'une guérisseuse, ni d'une grande directrice d'industrie. Quand j'étais jeune fille, (c'est loin)j 'étais très pauvre. Il faut en voir beaucoup quand on veut rester honnête. Enfin, j ai épousé un garçon de mon âge et tranquille. Nous avons eu deux filles. Je ne dis pas que cela a été commode de les élever. Nous nous donnions tant de peine que le temps passait vite. Nous avons eu la chance de les marier toutes les deux. Jamais nous nous sommes fait la moindre méchanceté mon mari et moi, et nous continuons. C'est-dire que nous croyons quelquefois que notre vie commence au lieu qu'elle finit. En somme, il ne nous est jamais arrivé rien de remarquable. Mais je ne peux m'empêcher de trouver dans ma vie quelque chose de très spécial, la preuve, est que je vous écris. Si je ne mets pas mon nom, c'est qu'il n'intéresserait personne."


samedi 12 juin 2010

Le 8 Juin



"Des ouvrages du temps, l éternité reste amoureuse." (William Blake, un utopiste, aquarelliste, graveur et poète qui vivait nu dans son jardin, avec sa femme, à Londres, fin XVIIIème siècle)
En route par la station "Durock" vers le pont de St Cloud, direction le jardin Albert Kahn où je dois retrouver un ami collectionneur d'autochromes (des trucs à la fécule de pomme de terre qu'on colle sur des plaques de verre et qui datent de 1907, ça fait des photos, Baudelaire détestait ça).
15 ans ont été necessaires à Albert Kahn pour bâtir son jardin de 3, 9 hectares et quelques grains de sable, à Boulogne.

mardi 1 juin 2010

Le tableau d'instrumentation d'Eugène



J 'entrais chez PUGNO, la librairie musicale du quai des Grands Augustins, dont le vendeur a quelque chose de Céline, très sympathique et très drôle, dixit Wladimir, afin d'acheter le tableau d'instrumentation d'Eugène Bozza, la bible des futurs chefs d'Orchestre.
Il s'agit d'un tableau qui mesure l'Ambitus, c'est-à-dire l'étendue, l'amplitude entre les graves et les aigus de chaque instrument.
"Tu l'apprends par coeur dit wladimir et tu le sais".
A la question : "A quoi cela sert? il me réponds: si un jour tu achètes une partoche et que tu vois qu'un instrument doit jouer une note qu' il ne peut atteindre, tu peux affirmer avec sûreté et élégance: "ce compositeur est un con". Mais cela n'arrive jamais. 
Merci, thank you, o brigado, j ai compris.
Je retrouve wlad rue de Fleurus, (ma feu copine Gertrude Stein y habitait au numéro 23 avec Alice Toklas) et nous discutons de Musique, oeuf course; de Boulez et ses pattes d'eph! (véridique), de son oreille exceptionnelle, de G.Ligetti, de J.Cage, et de H.Lachenmann. 

Retour sur Boulez, exigeant et adulé, qui ne porte pas de lunettes pour lire la musique alors qu'il en porte pour le reste...
Bon ça va, c'est comme dans le Roi Lear de Shakespeare quand Kent s'adresse ainsi à Oswald: "tu es Z dans l' alphabet et zéro en chiffre"!!
Rideau.