mercredi 12 mai 2010

Joseph brodsky

photo de joseph brodsky tirée du livre "conversations avec JB" edition anatolia

Né en 1940 à Léningrad. Dès la lecture de ses premiers vers en 1958, Anna AKHmatova salue en lui le poête le plus doué de sa génération. Arrêté, jugé le 18 février 1964 pour fainéantise (sic), il est condamné à 5 ans de travaux forcés. Il est libéré en 1965 mais interdit de publier dans son pays.
Autorisé à Emigrer en 1972, il se fixe à NY. Le prix Nobel de littérature lui est décerné en 1987.
Il meurt le dimanche 28 février 1996 à 55 ans et est enterré à Venise.




Voici l'art du NY Times paru le jour de sa mort:
Ce n'est que......Ce n'est qu'oiseau qui tombe d'un ciel trop lourd.
Ce n'est qu'un entrefilet dans un journal plein des tumultes des faux bruits du monde.
Ce n'est bien sûr qu'une nouvelle sans importance dans un monde sérieux et pourtant nous étions quelques-un peut-être à nous figer plus lourds, plus tristes.
Ce dimanche 28 fevrier 1996, Joseph Brodsky venait de mourir à 55 ans, dans une terre d'exil, lui, l'homme de l'impossible éxil, d'une vie sans emprunt...

Lui,l'homme de St petersbourg, lui le juif, lui le banni, lui le haÏ, lui le grand éxilé, ne sera donc jamais rentré dans son pays depuis son départ humiliant de 1972 mais ses paroles courent le long des rues, le long des lèvres, de bouche en bouche....
Arrêté le 18 février 1964, accusé de parasitisme social et fainéantise, il sera condamne 5 ans dans de travaux forcés. La conscience du Monde le sauvera de la prison mais pas du silence et,aucun de ses poêmes ne seront publiés en Russie. Jeté dehors pour"crime d'existence", il rejoint les E.U. et reçoit le prix nobel de litterature en 1987 ce qui le sauve du désespoir mais pas du mépris....
La Russie vient de perdre son plus grand poête depui Mandelstam, Marina Tsetaïeva et Akhmatova, son dernier lien avec son âme. Un dernier livre de poêmes de 1993-1994 qui paraîtra bien un jour en langue française, ne nous consolera pas....
Et même si la mémoire en robe courte rôdant par la ville, nous rappelle que JB disait à ses juges:" je suis poête, je suppose...


Un de mes poêmes préférés:Adieu
Adieu,
Oublie-moi
Pardonne-moi
Jette mes lettres au feu
Comme on brûle le terre derrière soi,
Que ton chemin soit courageux
droit et simple,que dans la b rume
flambe pour toi
la pacotille des étoiles,
que l'espérance
réchauffe tes mains
à ton feu de joie.
Avance dans la tempête
dans la neige et dans la pluie
dans la fureur des flammes,
et sache trouver
le succès
plus souvent que moi.
Que ta puissance
des combats
gronde dans ta poitrine
je suis heureux pour ceux
qui demain s'engageront
sur tes pas.

JB.

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